« Papa, je peux aider? » « Papa je peux faire ? »

C’était cet été. J’avais décidé de bricoler sur mon scooter, pour le remettre propre afin de le vendre. Ma femme était occupé et je lui ai proposé de descendre avec ma fille pour bricoler. Je ne me doutais pas que je ferais deux heureuses … ma fille et sa mère.

enfant_bricole_pereMa fille a commencé il y a 6 mois sa phase de « petite aide ». Chaque fois que je m’approche de ma caisse à outils, ou que je ramène les courses à la maison, elle se précipite vers moi, pour me rendre la vie plus facile.

Lorsque je me dirige vers le garage, à chaque fois elle me dit « je veux venir avec toi ». Vu que j’aime que tout y soit rangé ce n’est pas toujours simple, quand je retrouve les tubes de colle dans le carton du papier de verre, mes elle aime particulièrement me montrer comment elle utilise le tournevis.

Ce que j’adore, c’est qu’elle veut être avec moi. Je me dis que c’est pour passer du temps avec son père. Et pour un père, c’est déjà un beau cadeau.

Je me dis aussi que la laisser faire, lui permet de faire elle même son apprentissage. 

Elle n’a pas encore trois ans, mais cette façon de m’observer, de reproduire les mêmes gestes, et de me dire ensuite de regarder, me laisse croire, qu’elle ne passera pas son temps à me dire quand elle sera plus grande « tu peux le faire papa, j’y arrive pas ». 

Je trouve important de lui montrer les gestes, et la féliciter quand elle réussit à les reproduire, même s’ils sont approximatifs…Les encouragements d’un père et l’apprentissage de l’auto satisfaction pour un enfant, me semble très important.

Il faut bien avouer que ma fille me ralentit.

J’essaye de lui expliquer simplement les choses en même temps que je les fait. C’est comme faire de la randonnée en la portant sur mon dos. J’essaye de trouver des tâches pour elle, mais il y en a peu qui peuvent être faites par une bricoleuse qui portait encore des couches, il y a quelques semaines….

Ca commence, par le temps qu’il lui faut pour mettre ses baskets, le temps qu’il faut pour lui expliquer ce qu’est un cutter, et que c’est dangereux. J’ai bien pensé à des outils en plastique, mais ça ne l’intéresse papa. Quel père croirait qu’une perceuse en plastique, sans fil, avec un forêt en caoutchouc, peut faire le moindre trou….ou que le marteau ne fait pas mal quand on tape avec très fort sur la main…

Je ne suis pas fier de la façon dont j’ai l’habitude de résoudre cela : je pourrai accepter la suggestion de ma femme quand elle me propose de l’emmener se promener.

Je me sens coupable.

Le problème est que, comme beaucoup de mes contemporains, je mesure le succès de mon weekend par le nombre de « tâches à faire » que j’ai réalisé. 

Certaines tâches sont simplement indispensables. Mais la réalité est qu’en tant que père, les listes de tâches sans fin, ne nous permette pas de nous consacrer totalement à nos enfants. Devrais je me dire  » Je n’ai pas passé autant de temps que je voulais avec les enfants, mais au moins les plinthes sont collées » ?

Je déteste l’admettre, mais j’ai dû accepter une relation de ma femme. Ma femme réussit à effectuer beaucoup de tâches avec notre fille. « Tu dois accepter le fait que tu as une famille », a-t-elle dit un jour que je montais en pression alors que je montais un meuble avec l’aide de ma fille…qui s’amusait à cacher les vis dans d’autres meubles…déjà montés.

J’ai dû changer ma façon de voir les choses.

J’ai vu que, être assis à côté de son enfant et monter un meuble, est aussi bon pour un père, que de jouer.

Elle adore me tendre les outils ou tenir la lampe torche pour éclairer. Bon, je dois lui rappeler de garder la lumière sur mes mains, plutôt que dans mes yeux mais cela me donne une double satisfaction : jouer avec ma fille pendant que quelque chose se fait.

Deuxièmement, j’ai eu à redéfinir ce que j’espérais accomplir.

Cet été, je ratissais le jardin pour ramasser les petites branches qui nous servirait plus tard à allumer le barbecue (à prononcer Bar De Kiou). Comme elle avait sa petite brouette et son petit râteau, elle a pu m’aider. On a pû commencer à apprendre à compter, en faisant des petits tas de 5, 6, 7 et ainsi jusqu’à 12 petites branches.

J’aime ce processus de fixation des choses sans se focaliser sur un objectif. Je fais peut être moins de choses, mais je les fait, en passant du temps avec ma fille, et en lui apprenant à faire par elle même.

En plus, c’est plus facile, dans ces situations de jeu partagés de lui apprendre des choses, par exemple, compter.

 

Il existe pleins de façon d’occuper vos enfants et passer du temps avec eux.

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