Minicoeur

J’ai choisi aujourd’hui de reprendre l’écriture de mon blog. Plus personnel que jamais, je publie sur la toile la lettre que j’ai écrit à ma fille le jour où elle aurait dû naître, lettre qu’à ce jour, même sa maman n’a pas lu.

Je sais que certains trouveront le sujet trop indiscret. Mais c’est parce que nous nous sommes rendus compte, avec mon épouse, de la gêne, de la solitude, de l’incompréhension, liées à la perte d’un enfant que j’ai décidé aujourd’hui de partager cette expérience. 

Je ne m’étalerai bien entendu pas sur les détails. J’estime simplement que le quasi anonymat d’un blog permettra à d’autres de trouver des réponses s’ils sont dans la même situation que nous. 

Je ne m’apitoie pas sur mon sort. J’ai la chance d’avoir mon Minicoeur qui au delà de tout le bonheur qu’elle continue de nous apporter chaque jour m’a donné la force d’affronter cette épreuve. 

Je peux vous confirmer, que même dans ces situations, les remarques et attitudes de certains peuvent vous faire exploser. Pour ma part, j’ai fait un tri. L’inaptitude à en parler n’excuse pas tout. C’est noté. 

J’en profite pour remercier, une nouvelle fois tout ceux qui nous ont apporté leur soutien. En tout premier lieu mon frère à qui j’ai annoncé la triste nouvelle de la manière la plus abrupte qu’il soit au téléphone alors qu’il jouait le babysitter de Minicoeur, et qui a encore plus depuis été présent, parfois en silence. Nos familles et leur énorme soutien et compréhension dans nos attitudes, nos amis qui ont su prendre leur téléphone pour nous appeler et nous rappeler, plusieurs fois. 

Enfin, si vous êtes directement ou non concerné par la perte d’un enfant, n’hésitez surtout pas à me laisser un commentaire ou m’adresser un mail. Je vous répondrai. Aider, sera pour moi, la meilleure manière de faire vivre le souvenir de Roxane.